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JÉSUS
et les Enfants Philippins

Un témoignage merveilleux

Maria T. Nagel



Préface

Les Philippines sont un pays principalement chrétien, composé d’un archipel de plus de 7000 îles. Dieu aime les enfants et les Philippines en ont beaucoup. Parmi les défis auxquels les enfants philippins doivent faire face, nous pouvons noter:

  • le recrutement dans des forces armées
  • les enlèvements
  • la malnutrition
  • la violence physique, psychologique et sexuelle
  • le mariage précoce
  • le travail des enfants
  • la cyber-violence
  • l’analphabétisme 

Un bon nombre d’enfants philippins handicapés ou nés dans la pauvreté sont négligés et abandonnés par leurs parents. Ils atterrissent dans des orphelinats, des foyers, dans la rue ou en prison. 

Quand Dieu implanta le projet des Philippines dans mon cœur, je compris enfin à quel point Il nous aime. Dieu s’affaire à apporter des solutions pour chaque individu, pour les villes, les nations, et nous invite à collaborer avec lui. Notre Dieu merveilleux est constamment en train de chercher des personnes qui rêveront Ses rêves et accompliront Ses visions. Comment ? En mettant de côté leur entendement et en Le laissant nous guider de jour en jour. 

Un an avant que Dieu me confia la mission d’annoncer l’Évangile en Chine, je fis un rêve. Dans ce rêve, quelqu’un avait placé deux bébés sous le seuil de ma porte. Quand je sortis, je sus que je devais prendre soin d’eux. L’un des bébés était minuscule et l’autre plus gros.

« Qui va m’aider à prendre soin de ces deux bébés ? » me demandai-je. Dans la scène suivante, je me mis à courir, parce que je savais que je n’avais plus beaucoup de temps. Je courrais pour trouver de quoi nourrir les bébés, le plus rapidement possible. Pendant ma course, des personnes mauvaises tentèrent de m’arrêter, afin de m’empêcher de donner la nourriture aux bébés. Quand je me réveillai, le Saint Esprit me fit comprendre que les bébés représentaient des nations avec qui Il voulait que j’œuvre. Je réalisai par la suite que le plus petit des bébés représentait les Philippines et le plus gros, la Chine. 

Je partis pour les Philippines pendant l’été 2015. J’avais partagé mon témoignage avec seulement une poignée de personnes. Entre-temps, beaucoup de choses s’étaient passées dans ma vie. Par la grâce de Dieu, je devins l’épouse d’un homme merveilleux et Dieu nous bénit avec la naissance d’un enfant. En décembre 2018, le Seigneur mis dans mon cœur qu’il était temps de partager largement mon témoignage des Philippines et de la Chine. 

Le témoignage que vous êtes sur le point de lire démontre clairement que notre Dieu exceptionnel n’appelle pas seulement les personnes parfaites et qualifiées pour faire le travail. Il entraîne et forme à la tâche ceux qu’Il appelle. Par la foi en Jésus Christ, TOUT devient possible.  

Soyez bénis en lisant les mots qui vont suivre. 

Maria T. Nagel | Vienne, Autriche Avril 2019

Chapitre Un

Prochain Arrêt: Les Philippines

Cela faisait deux ans que j’étais devenue chrétienne (je fus sauvée en janvier 2013) quand Dieu m’envoya aux Philippines. Peu de temps après avoir trouvé un nouvel emploi en tant que conseillère en orientation dans un institut des médias, on m’informa que l’entreprise allait fermer pendant deux semaines durant les vacances d’été. Je demandai à Dieu ce qu’Il voulait que je fasse pendant mes vacances. « Écris des chansons pour enfants en tagalog. Il n’y a pas beaucoup de chansons chrétiennes pour enfants en tagalog, » me répondit-il.

Étant donné que je ne parlais pas le tagalog (la langue des Philippines), je m’étais dite que je les écrirais en anglais, puis, que je les ferais traduire en tagalog. Je demandai alors à Dieu ce qu’il voulait que je fasse avec les chansons, une fois terminées. 

« Fais des animations vidéos pour chaque chanson et fais-en un DVD. Pars aux Philippines et distribue ces DVD gratuitement à des orphelinats. »  J’eus quatre semaines pour accomplir ma mission. 

En Autriche, selon votre contrat de travail, vous avez la possibilité de recevoir le double de votre salaire pendant l’été. Cela s’appelle une prime de vacances, ou Urlaubsgeld en allemand. Pendant l’hiver, vous pouvez aussi recevoir la même chose. C’est la prime de Noël, ou Weihnachtsgeld en allemand. Avec ma prime de vacances, je pus acheter mon billet d’avion pour Manille, réserver une chambre d’hôtel sur place et financer la production de mes 500 DVD, voire plus.


– Manille, les Philippines –

Chapitre Deux

Chansons Tagalogs Pour Enfants

Un samedi après-midi, le Saint Esprit m’inspira à écrire de belles chansons en anglais. Pendant que je les écrivais, je choisis celles qui seraient traduites en tagalog. Il y avait sept chansons au total. Le lendemain, je partis pour le culte à l’église, et Dieu me montra la personne qui traduirait les chansons en tagalog. C’était un Philippin, il s’appelait Ogie et nous ne nous étions jamais adressés la parole auparavant. Quand je présentai mon projet à Ogie, il m’annonça qu’il était ravi de pouvoir m’aider. Un peu moins d’une semaine plus tard, il m’envoya les paroles traduites par mail.

Bien évidement, lorsque je regardai la traduction, je ne pus comprendre un seul mot. Le Saint Esprit me dit alors de simplifier les chansons. Je fis donc remarquer que je ne parlais pas le tagalog et que, par conséquent, je ne pouvais modifier la traduction. 

« Fais-moi confiance », me dit-Il. J’observai donc les trois textes traduits et, pas à pas, le Saint Esprit m’indiqua les mots à retirer. Il me répétait sans cesse :

« Garde les choses simples. Garde les choses simples. » Par la foi, je retirai les mots afin de pouvoir simplifier la chanson. 

La semaine d’après, j’entendis quelqu’un fredonner au travail. Lorsque je regardai autour de moi pour essayer de trouver l’origine de cette mélodie, je reconnus Anthony, un jeune Philippin  à qui j’avais déjà parlé deux ou trois fois auparavant. Le lendemain, je décidai de parler de mon projet à Anthony. Il me répondit qu’il était lui aussi chrétien et accepta de chanter les chansons. Et, cerise sur le gâteau, il était guitariste ! 

Un samedi après-midi, nous nous étions donné rendez-vous au travail. Anthony avait oublié d’amener sa guitare, mais, par coïncidence, nous en avions trouvé une abîmée sur place. Personne ne savait à qui cette guitare appartenait, alors il l’utilisa. 

Lorsque je montrai les paroles en tagalog à Anthony, je m’attendis à ce qu’il se plaigne parce que j’avais ôté tellement de mots. A ma grande surprise, il ne fit rien de tel. Il chanta les chansons comme s’il les avait écrites lui-même. Les sept chansons furent enregistrées en quatre heures. 

J’enregistrai, j’arrangeai et je modifiai les chansons sur mon MacBook Pro X, en utilisant un microphone Yeti et un logiciel Logic Pro X. 


– Travailler pour Dieu –

Chapitre Trois

La mise en place australienne

La plupart de mes amis me disaient de ne pas partir pour les Philippines. Ils étaient inquiets car je voyageais toute seule, ne connaissant personne sur place, sans savoir parler le philippin. Mais je fis confiance à mon Dieu surnaturel, et c’était amplement suffisant pour moi. 

Pendant mon vol de correspondance de Vienne à Abu Dhabi, un autre miracle se produisit. J’étais assise à côté d’une femme mais je décidai de changer de place en pensant que j’allais y être mieux installée. Une hôtesse me vit à ma nouvelle place et me demanda de me rasseoir sur mon siège d’origine. Quelle déception. La femme qui se trouvait donc à mes côtés se présenta. Elle venait d’Australie et elle rentrait avec son mari, un pasteur, en Australie. Elle me demanda de la raison de mon voyage. 

Elle avait du mal à croire qu’aucune organisation ne m’avait sponsorisée et que je ne connaissais personne aux Philippines. Après avoir discuté un moment avec son mari, elle me dit : 

« Si vous rencontrez un problème à Manille, ou si vous avez des difficultés financières, informez-nous en et nous vous enverrons de l’argent. » 

Épatant ! Dieu, Tu avais prévu de m’installer à côté de ces personnes formidables ! Merci !

Ça faisait du bien de me retrouver en la compagnie de ce charmant couple australien.


– De Vienna à Abu Dhabi –

Chapitre Quatre

Qu’est-ce que c’est?

L’espace d’attente dans laquelle je devais attendre mon vol pour Manille était blindée de Philippins. Des hommes, des femmes, des enfants parlaient, jouaient, lisaient, se mettaient debout, marchaient. Après un moment, je commençai à sentir quelque chose d’étrange. Au début, je ne pus expliquer ce que j’étais en train de ressentir. Je regardai autour de moi, en quête d’une explication. Rien de particulier n’attira mon regard. Le sentiment s’intensifia au fur et à mesure que des Philippins arrivaient dans l’espace d’attente. Après un certain moment, je finis par réaliser ce que c’était : c’était de l’amour pur. Je le reconnus parce que c’était exactement le sentiment que j’avais ressenti quand je m’étais convertie.

L’amour pur émanait de tous ceux qui avaient une relation amicale et personnelle avec Jésus le Messie. C’était incroyable, tout simplement incroyable. Après tout, nous étions dans un aéroport, et non dans une réunion d’église. Je me détendis donc et me laissai aller dans ce bain d’amour provenant des hommes, des femmes et des enfants philippins autour de moi.  

Chapitre Cinq

Manille

J’atterris à Manille un samedi. Mon hôtel (le BSA Twin Tower Hotel) se situait à Ortigas, un quartier central des affaires. Dès le moment où mon Wi-Fi fonctionna dans ma chambre, je me mis à chercher des orphelinats en ligne. J’en établis une liste et la fis imprimer par la réception de l’hôtel. Je me mis à la tâche dès le lendemain. Pendant mes journées sur place, je partais de l’hôtel tôt le matin et je rentrais tard dans la soirée. 

Après quelques jours, Dieu parla à mon cœur et me dit que je devais aussi distribuer des DVD dans les églises, les garderies, les écoles, les écoles maternelles, et partout où je pouvais trouver des enfants. J’offris aussi des DVD aux gens avec qui j’avais eu l’occasion de partager un trajet en bus, en jeepney ou en métro. 

Je traversai tout Manille (au nord, au sud, à l’est, à l’ouest) pour arriver à mes différentes destinations. Beaucoup d’entre elles ne figuraient même pas dans ma liste. Je les avais trouvées « par hasard ». Je voyageais en bus, en métro, en train, en jeepney, en moto, en tricycle, en taxi, et à pied, toujours en demandant mon chemin. Heureusement pour moi, ils parlaient tous l’anglais. Quand je devais expliquer la raison de mon séjour, je recevais généralement en guise de réponse : 

« Pourquoi Dieu ne t’a-t-il pas envoyé en Afrique ? Les Africains ont vraiment besoin d’aide et tu es africaine. » 

« Je ne sais pas. Demandez à Dieu, pas à moi », leur répondais-je simplement. 

Je remarquai alors qu’après m’avoir indiqué le chemin, ou après avoir reçu les DVD, les gens me lançaient un regard inquiet et me disaient : 

« S’il vous plaît, prenez soin de vous. Soyez prudente. » Je trouvai cela vraiment étrange. 


– Manila, The Philippines –

Chapitre Six

Les enfants des cimetières

Un jour, lorsque j’étais en train de chercher une adresse en particulier, je me retrouvai devant une petite maison. La porte était ouverte, alors, j’y entrai pour demander mon chemin. Deux femmes avec des enfants, allant de sept ans à douze ans, se trouvaient à l’intérieur. Elles m’informèrent qu’elles étaient des bénévoles qui apprenaient aux enfants à lire et à écrire. Je leur expliquai ce que je faisais à Manille et leur donnai quelques DVD. La plupart des enfants étaient orphelins.

Ils vivaient dans des cimetières parce que c’était les seuls endroits où ils pouvaient loger gratuitement. Les enfants voulurent que je chante les chansons du DVD et me proposèrent même de les distribuer dans Manille. C’était une proposition adorable, mais j’avais si peu de temps à Manille et j’essayai de ne pas visiter les mêmes endroits plus d’une fois. 

Chapitre Sept

De nouvelles baskets Nike

Une fois, je décidai de prendre un tricycle afin d’économiser un peu d’argent. Je demandai au chauffeur s’il savait où se trouvait l’adresse que je cherchais. Avec assurance, il me répondit que oui. C’était un mensonge. Il ne fit que s’arrêter pour demander son chemin. Je commençai à l’apprécier de moins en moins. 

« Vous ne savez pas où vous allez, n’est-ce pas ?  lui demandai-je. 

– Détendez-vous et profitez du voyage », me répondit-il simplement.

Quel insolent ! Pensai-je. « Enfin, c’est un trajet qui me coûte assez cher. J’aurais pu prendre un taxi à ce prix. Cela fait un quart d’heure que l’on tourne et vous ne savez toujours pas où se situe l’endroit. 

– On le trouvera », me fit-il.

Juste au moment où je voulus descendre du tricycle, Dieu me dit : « Regarde ses chaussures. » 

Je regardai ses chaussures. Il portait de vieilles tongs. 

« Tu sais que c’est très difficile pour lui de travailler avec de telles chaussures, surtout pendant la saison des pluies », Dieu poursuivit. 

– Ce gars est déjà en train de m’arnaquer, et en plus de cela, je dois lui donner de l’argent pour qu’il puisse s’acheter de nouvelles chaussures ? 

– Non, répondit Dieu. Donne-lui tes chaussures. 

– Quoi ? Ce sont des Nike toutes neuves qui valent 100 euros. Je les ai achetées spécialement pour ce voyage. Il est hors de question que je lui donne mes chaussures neuves. De toute façon, ce sont des chaussures pour femme et je suis persuadée que nous ne faisons pas la même pointure !

– Tes chaussures sont grises et bleues, Dieu ajouta. Un homme pourrait les porter. Allez, demande-lui sa pointure. »

Telle une enfant gâtée et agacée, je posai la question au chauffeur. Bien évidemment, on faisait la même pointure ! Avant que je n’aie pu ouvrir ma bouche, j’espérais que le chauffeur réponde non à la question que je me préparais à lui poser. Je lui demandai : « Est-ce que tu porterais des chaussures comme celles-ci ? », et je lui montrai mes baskets. 

« Oui, vos chaussures sont très jolies. 

– S’il vous plaît, arrêtez le tricycle et échangeons nos chaussures. J’aimerais vous offrir les miennes en cadeau, lui répondis-je alors.

– Pardon ? Pourquoi ?  demanda-t-il, visiblement surpris.

– Dieu a mis dans mon cœur qu’avec le travail que vous faites, vous avez besoin de bonnes chaussures, surtout quand il pleut. »

Il ne sut quoi répondre. J’essayai alors de le convaincre un peu plus. Il poursuivit : 

« Je ne peux pas vous donner mes chaussures. Elles sont trop vieilles et trop sales.

– Ok,  dis-je. Alors emmenez-moi dans un magasin de chaussures pas très loin d’ici et je m’achèterai une nouvelle paire, afin que je puisse vous donner celle-ci. Est-ce que ça vous va ? »

Il acquiesça, dans la plus grande incompréhension. Nous trouvâmes un magasin non loin de là et il m’aida à choisir une paire de tongs. 

« Vous en êtes sûre ?  me demanda-t-il encore une fois. 

– Ouaip. »

Croyez-le ou non, mais après avoir donné mes baskets au chauffeur, nous avions réussi à trouver l’endroit que je cherchais en quelques minutes. Nous étions en fait en train de tourner en rond pendant un quart d’heure ! Plus tard, le chauffeur m’avoua qu’il était chrétien. Tout devint limpide : sans doute avait-il demandé à Dieu une nouvelle paire de chaussures et Dieu arrangea notre rencontre par la suite. 

Ce qu’il faut retenir : Dieu rapproche les inconnus entre eux. 


Chapitre Huit

Pasteur Tan Chi

Un dimanche, je voulus aller dans une église pour le culte et je me mis à chercher sur internet une église avec de bons avis. Le Christ’s Commission Fellowship ( ou la Communauté de la Commission de Christ ou encore « CCF ») semblait être le bon endroit. Comme d’habitude, j’avais quelques DVD avec moi. Le pasteur Tan Chi, le pasteur principal, véhicula un message puissant ce matin-là.

Je tenais à donner quelques DVD au pasteur en personne. Après le culte, je demandai alors à lui parler. Après avoir attendu un moment, quelqu’un m’amena dans son bureau. Le pasteur, sa femme, une de leurs filles et d’autres personnes étaient présentes. Le pasteur Tan Chi me demanda de parler de la raison de ma venue, ce que je fis. J’offris ensuite à tout le monde une copie du DVD et je sortis. Je croisai un membre du personnel qui faisait partie du département enfants et discutai avec elle. Elle me dit qu’ils étaient en train de préparer une chorégraphie pour les enfants mais n’avaient pas encore tous les pas de danse. Je lui proposai alors mon aide. On me donna le titre de la chanson pour la chorégraphie et je promis de leur fournir les pas de danse dans les jours suivants. Nous nous étions réunis à l’église avec d’autres membres du département enfants. Tout le monde s’était tellement amusé pendant que je leur apprenais mes pas de danse. Bien sûr, chacun d’entre eux reçut un DVD.

Quelques jours plus tard, je voulus participer à un groupe d’étude biblique dans l’une des annexes de CCF, à côté de mon hôtel. Une fois arrivée, je trouvai quelques groupes assis à différentes tables. J’approchai l’une de ces tables et demandai s’il était possible de me joindre à eux. L’une des personnes dit quelque chose que je ne compris pas, alors je passai à la table suivante. Encore une fois, je demandai s’il était possible que je les rejoigne pour la soirée. Ils me répondirent oui. A la tête du groupe, il y avait le pasteur Eric, qui partagea une histoire déchirante.  Il avait un bon ami qui venait du Népal, qui s’appelait Santosh et qui était resté un moment à Manille. Cinq jours après le retour de Santosh chez lui au Népal, un tremblement de terre de magnitude 7.8 frappa le Népal. Il perdit tous ses biens acquis à la sueur de son front. L’histoire de Santosh fut incrustée dans mon cœur. Je gardai contact avec le pasteur Eric et sa femme, ainsi qu’avec toutes les personnes présentes dans le groupe, jusqu’à mon retour à Vienne. 


Chapitre Neuf

Sous Son aile

Deux jours avant mon retour prévu pour Vienne, Dieu me demanda d’envoyer des DVD à des stations radios chrétiennes, ainsi qu’à des chaînes de télévision aux Philippines, ce que je fis. Le jour de mon départ, il me restait encore un peu d’argent philippin et je décidai d’acheter des Bibles en tagalog et de les distribuer au personnel de l’hôtel. Je pris un taxi pour aller à l’aéroport et, bien évidemment, je racontai mon histoire au chauffeur et lui offris un DVD. Lorsque je sortis du taxi, le chauffeur me fit un signe de la main pour me dire au revoir et ajouta : « On se voit au paradis, mon amie ! »

Dans l’espace d’attente de l’aéroport, je m’installai à côté d’un homme plus âgé, au visage avenant. Il était philippin et voulut savoir ce que je faisais dans son pays. Je lui répondis donc en racontant mon histoire. Il me demanda si j’avais peur. 

« Peur de quoi ?  lui demandai-je. 

– Manille est une ville très dangereuse, surtout pour les touristes et les femmes qui voyagent seules.

– Vraiment ? demandai-je, interloquée. Je l’ignorais. Je suis allée partout dans Manille pendant  ces deux semaines, jour et nuit. Tout le monde a été très serviable et aimable avec moi. »

Il secoua la tête. 

« Manille est une ville dangereuse. Il y a beaucoup de personnes mauvaises, de toxicomanes qui volent, qui agressent, qui violent et qui tuent. Mon frère s’était fait agresser et tuer par un chauffeur de taxi. Il était jeune. » 

Je le regardai, toujours aussi abasourdie. 

« Je suis vraiment désolée de ce qui est arrivé à votre frère. Je ne savais vraiment pas que Manille était une ville dangereuse. J’ai pris quelques fois le taxi et le dernier chauffeur m’a même dit que l’on se reverrait au paradis. »

Il eut soudainement l’air surpris. 

« Un chauffeur de taxi vous a dit ça ? 

– Oui, » lui répondis-je.

L’heure d’embarquer dans l’avion arriva. Lorsque je pris place dans mon siège, je m’appuyai contre le hublot. J’étais encore déconcertée. Je dis à Dieu : 

« Tu m’as envoyée dans un endroit aussi dangereux ? Je n’arrive pas à le croire.

– Ma fille, n’es-tu pas en sécurité dans l’avion qui est censé te ramener chez toi ? Je t’ai protégée sous Mon aile,  me répondit calmement Dieu.

– Ah,  dis-je. C’est vrai. Je suis en route pour rentrer à la maison et Tu m’as protégée. »

Je compris enfin pourquoi tant de personnes prenaient cet air inquiet avec moi et me demandaient de faire attention à moi.


– Covered in Protection –

Chapitre dix

Le lien avec le Népal

nviron une semaine après être rentrée, je reçus un mail provenant du couple australien que j’avais rencontré dans l’avion pour aller aux Philippines. Ils écrivirent : 

« Salut. Comment tu vas ?  Comment s’est passé ton séjour aux Philippines ? Nous tenons à t’envoyer mille Dollars Australiens, libre à toi d’en faire ce que tu veux. Envoie-nous tes coordonnées bancaires. »

Ouah ! Je pensai immédiatement que cet argent pouvait aider Santosh, le Népalais dont le pasteur Eric avait parlé pendant l’étude biblique. J’envoyai donc mes coordonnées bancaires au couple australien, en leur expliquant comment je comptais utiliser cet argent. Je contactai Santosh par la suite, sur Facebook et lui envoyai toute la somme. Voilà à quel point notre Dieu est formidable ! Santosh me répondit qu’il voulait aussi utiliser l’argent pour annoncer l’Évangile car beaucoup de personnes qui avaient perdu leurs proches pendant le tremblement de terre avaient sombré dans la dépression. 

Quelques semaines plus tard, je reçus des mails de la part de chaînes de télévision et de stations radios philippines, qui étaient ravies du DVD et qui me demandèrent la permission de diffuser les chansons dans leurs programmes. 

Ils avaient particulièrement aimé les chansons : Anong Oras Na ? (Quelle heure est-il?), Kilala Mo Ba si Jesu Cristo ? (Est-ce que tu connais Jésus Christ?) et Sumama Ka Sa Akin (Viens avec moi).

Regarder les vidéos sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=J2USka4TV6E

Vous pouvez écouter ces chansons ici : https://soundcloud.com/user-798940113/sets/filipino-worship-songs


Conclusion

Quand Dieu vous donne une vision, une idée ou un projet, Il vous confirmera par tous les moyens que l’idée vient de Lui et vous aidera tout le long. Mon voyage aux Philippines est non seulement mon témoignage, mais une démonstration de la grandeur de Dieu et une invitation à renouveler votre foi en Lui. 

Lorsque vous dites « oui » à quelque chose que Dieu a placé dans votre cœur, Dieu va :

  • Se battre pour vous
  • accomplir l’impossible pour vous
  • vous entraîner
  • vous donner de nouvelles idées
  • vous apprendre à voir les choses de Son point de vue
  • vous mettre en relation avec les bonnes personnes
  • vous protéger d’une façon surnaturelle
  • subvenir à vos besoins
  • récompenser votre foi et votre obéissance

Par la foi et l’obéissance pour faire ce que Dieu a placé dans votre cœur, vous allez être témoin de :

  • la grandeur et la puissance de notre Dieu
  • comment des vies sont touchées et transformées

… et bien plus encore ! 

Dieu vous attend.